Ecole – 2.14 – CE – PO
Objectifs
- participer, sous forme de jeu de rôle, à un échange oral sur la base d'un canevas.
Les As sont invités à réagir à l’avis en exprimant une inquiétude face au cours de natation, sous forme d’un jeu de rôlesLa technique du jeu de rôles avec un canevas consiste à fournir aux As le déroulement d'un dialogue dans lequel les répliques attendues sont présentées sous forme d'actes de parole. La prestation de chaque groupe est jouée devant l'ensemble de la classe.
Dans un jeu de rôles, sont à l'œuvre les compétences linguistiques (capacité à utiliser adéquatement le code oral), socioculturelles et sociolinguistiques (capacité à s'adapter à la situation dans la culture cible, à entrer dans le rôle social attendu et à s'adapter à son interlocuteur) et stratégiques (capacités à compenser en cas de blocage linguistique en recourant à d'autres procédés). La compétence discursive (capacité à organiser le déroulement du discours) est donnée à l'A par le canevas.
Le jeu de rôles propose une situation dans laquelle il faut résoudre un problème. Jeanine Courtillon (2002, 70) indique que "si un même canevas est réalisé par quatre ou cinq groupes, l'ensemble de la classe pourra bénéficier des productions nouvelles réalisées par chacun des groupes."
Dans sa mise en œuvre, le jeu de rôles est préparé et, pendant cette préparation, l'enseignant reste à disposition des As pour les aider à trouver les termes corrects et à structurer leurs phrases. Les As peuvent utiliser l'écrit durant la préparation mais pas lors du passage devant les autres As de la classe. Les erreurs sont commentées par l'enseignant et les As après chaque prestation.
Pour aller plus loin :
- COURTILLON, J., Élaborer un cours de FLE, Paris, Hachette, 2002. guidé par un canevas précis. L’enseignant aide les As durant la préparation du jeu de rôles et corrige les erreursPour comprendre la signification et l’importance de l’erreur dans l’apprentissage, on peut prendre en compte deux paramètres :
1) les interférences avec sa propre langue ;
2) le degré zéro de connaissance en L2 et un système intermédiaire en train de se construire.
Les interférences avec sa propre langue sont certes importantes. On apprend à partir de ses connaissances antérieures. Il y a en quelque sorte conflit entre deux systèmes. Pour s’exprimer ou pour comprendre en langue 2, l’apprenant passe par le filtre, le crible de sa langue maternelle. Les confusions peuvent se faire au niveau :
- syntaxique (constructions de phrases incorrectes) ;
- phonologique (confusion de sons et conflit entre deux systèmes phonologiques) ;
- sémantique (confusion quant au sens d’un mot).
Des interférences existent également avec une langue tierce (l’anglais, par exemple), lorsque l’apprenant est déjà passé par l’apprentissage d’une autre langue étrangère.
Cependant, bon nombre d’erreurs ne s’expliquent pas par l’interférence avec la langue 1, mais bien par la situation même d’apprentissage. Les productions erronées des apprenants reflètent les étapes de leur évolution dans l’appropriation de la langue 2. Cette appropriation par degrés est appelée « interlangue ».
L’interlangue est un système transitoire, instable, qui correspond à une étape et à un processus d’acquisition de la langue 2. L’apprenant met en place un système cohérent quoique provisoire, qui va évoluer, se complexifier avec le temps grâce à des apports nouveaux, des restructurations successives.
L'erreur est alors l'expression d'une pensée en marche. L’apprenant émet des hypothèses sur le fonctionnement de la langue. Ces hypothèses le conduisent à des erreurs souvent systématiques, qui relèvent notamment :
- de la surgénéralisation d’une règle ;
- du transfert ;
- de l’analogie.
Les hypothèses émises se verront infirmées ou confirmées de façon différée ou immédiate : soit l’apprentissage ultérieur viendra apporter l’information, soit l’enseignant ou un autre apprenant fournira à chaud les données requises. Ces apports contradictoires conduiront l’apprenant à un rééquilibrage.
L’erreur constitue un moment important dans l’apprentissage : elle permet d’apporter à l’apprenant des informations, informations portant sur l’erreur elle-même et de, façon plus large, sur le fonctionnement de la langue 2. Elle permet à l’apprenant d’ajuster ses hypothèses, d’en émettre d’autres.
Par ailleurs l’erreur est un outil pour l’enseignant : elle lui permet d’observer la progression de l’apprenant et d’orienter son enseignement en conséquence.
Pour aller plus loin :
- GAONAC'H, D., Théories d'apprentissage et acquisition d'une langue étrangère, Paris, Hatier, 1987.
- MARQUILLÓ LARRUY, M., L'interprétation de l'erreur, Paris, Clé international, 2003. après la prestation devant la classe
Vous souhaitez réagir car un problème se pose par rapport au cours de natation. En binôme, choisissez une des situations présentées, ci-dessous, prenez chacun un rôle, le parent ou l’instituteur.
Toujours en binôme, préparez l’entrevue avec l’enseignant en suivant le canevas ci-dessous.
P : En arrivant à l’école, le parent salue l’instituteur / l’institutrice et lui demande s’il peut lui parler un moment.
I : L’instituteur / l’institutrice accepte.
P : Le parent explique à l’instituteur / l’institutrice qu’il est inquiet pour son enfant à la piscine.
I : L’instituteur / l’institutrice demande les raisons de cette inquiétude.
P : Le parent explique pourquoi il est inquiet.
I : L’instituteur / l’institutrice rassure le parent et explique pourquoi il ne doit pas être inquiet.
P : Le parent remercie l’instituteur / l’institutrice pour ses explications et prend congé.
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