Passé – 2 – activité 14
Objectifs
- classer chronologiquement sur une ligne du temps les informations reprises à l’écrit sur des bandelettes
L’enseignant distribue des bandelettes reprenant des éléments épars dans le texte, lit le texte des bandelettes à haute voix, explique certains termes si nécessaire. Il vérifie la compréhension.
Les As écoutent le document vidéo. Ils doivent classer les informations reprises dans les bandelettes sur l’axe « avant / modification / maintenant. Le classement ne suit pas nécessairement l’ordre chronologique dans lequel les événements sont relatésTout récit d'évenements passés est toujours dû à l'activité créatrice d'un émetteur et au processus d'interprétation d'un destinataire. Dans le récit qu'il fait, chacun reconfigure les événements qu'il a vécus en fonction de souvenirs et d'oublis, et tente de relier entre eux une succession de faits épars. Mais les individus s'appuient aussi sur des modèles, des schémas de récits attendus par des interlocuteurs. Or les schémas narratifs s'appuient sur des habitudes socioculturelles distinctes d'une culture à l'autre. Selon A. Fragonara, " les structures subjacentes à un récit possèdent une valeur de vérité non pas parce qu’elles sont fixes et universelles, mais parce qu’elles sont partagées entre les auteurs et les lecteurs appartenant à une culture donnée." Si relater constitue bien évidemment un acte universel, la manière de le faire peut aboutir à des écarts par rapport à la norme implicitement attendue dans une communauté donnée.
Faire repérer aux As la structure implicitement attendue dans un récit, dans notre société, les aidera à structurer leur récit, face aux autorités notamment.
Pour aller plus loin :
FRAGONARA, A., « Pour une relecture et un emploi cognitifs des schémas narratifs structuralistes », Pratiques [En ligne], 181-182 | 2019, mis en ligne le 30 juin 2019, consulté le 29 octobre 2020. URL : http://journals.openedition.org/pratiques/6024 ; DOI : https://doi.org/10.4000/pratiques.6024 par la dame.
Mon mari et moi sommes restés dans notre pays avec nos enfants les plus jeunes. |
Je suis heureuse car mes filles aînées se sont mariées et mes enfants les plus jeunes vont à l’école. |
Mais, soudain, la révolution a commencé. |
Nous sommes encore restés deux mois dans notre pays. |
Puis nous avons fini par fuir pour venir ici. |
Je vivais dans mon pays avec mon mari et mes enfants. |
Durant les manifestations, nous avons eu peur pour nos enfants ; donc nous avons envoyé nos deux filles aînées ici. |
Quand nous sommes arrivés, une association nous a aidés et nous avons loué un appartement dans ce quartier où on construit des logements. |
Supports didactiques
- Bandelettes