Quand j’étais enfant – 1 – 17 – PO
Objectifs
- Changer les paramètres énonciatifs en racontant l'histoire relatée par le narrateur à la troisième personne
- Développer la mémorisation d'un texte suivi
- Produire un court récit au passé
À partir des imagesLes images dessinées correspondent à une interprétation faite par l'illustrateur d'un texte donné. Les images présentées ici sont situationnelles : elles mettent en scène des situations décrites dans le document et peuvent faire l'objet de diverses interprétations. Leur richesse donne à l'apprenant la possibilité de se projeter plus aisément et de développer une expression plus élaborée.
Mais les images véhiculent aussi des connotations culturelles qu'il convient de décrypter avec les As. Des allusions à des images plus anciennes, issues du patrimoine culturel, susciteront une connivence pour le natif mais ne seront pas perçues par l'A allophone. L'image de la deux chevaux est ici un exemple d'un imaginaire véhiculé par la publicité et le cinéma. Comme le dit A. Pauzet (2004, 137) "Élargir le stock de références iconiques de nos apprenants, c’est leur permettre d’accéder à cette langue étrangère que parle l’image et révéler l’imaginaire collectif véhiculé par les représentations artistiques."
En classe de FLE, les images servent à la fois à manifester sa compréhension mais aussi à développer l'expression, ce qui est fait à partir du corpus présenté ici. Les images sont propices à un travail en petits groupes car elles permettent un engagement plus important des As dans l'activité et une écoute des interprétations des pairs.
Illustrations réalisées par l'illustrateur Olivier Spinewine.
Pour aller plus loin :
- MULLER, C., L’image en didactique des langues et des cultures : une thématique de recherche ancienne remise au goût du jour, Synergies Portugal n° 2 - 2014 p. 119-130.
- PAUZET, A. « Représentations picturales et imaginaire collectif ». Études de linguistique appliquée, n° 138, 2004, p. 137-151. représentant la chanson, les As relatent l’histoire de la chanson oralement. Le professeur les aide à formuler ce résumé. On peut aboutir à un texte de ce type (selon le public, le texte peut être plus court):
Tous les étés, la famille de Michel partait à la mer.
Sa famille n’était pas très riche.
Ils louaient une petite maison à la mer.
Ils faisaient souvent les mêmes activités.
Ils regardaient les bateaux.
Ils mangeaient des glaces à l’eau.
Ils allaient à la plage pour bronzer.
Et, parfois, ils partaient en bateau dans les îles.
Mais comme ils n’avaient pas beaucoup d’argent, ils devaient faire attention.
Ils ne dépensaient par leur argent.
Ils n’allaient pas dans des palaces et des restaurants.
Mais ils étaient quand même contents car c’était beau.
Le texte oralisé est répété plusieurs fois, à différents moments, en groupe-classe puis en sous-groupes, pour en favoriser sa mémorisation. Pour aider à la mémorisation, on peut recourir aux images ou au mime.
Ensuite, une fois le texte suffisamment connu, il est écrit sur une grande feuille par le professeur sous la dictée des apprenantsCette technique est préconisée pour les As en alphabétisation. À partir d'expériences vécues, de découvertes d'albums "jeunesse" sans texte, de documents sonores, etc., les As sont amenés à verbaliser un court récit qu'il mémorise peu à peu. Ils procèdent ensuite à une dictée au formateur qui transcrit un texte oral construit par les As, texte commun à toute la classe. Les As découvrent que tout ce qu'ils ont dit peut être écrit. Peu à peu, par la répétition de ce type d'activités, ils entrent dans l'univers de l'écrit.
Cette technique fonctionne aussi avec des As scolarisés dont la langue première est assez éloignée du français. Ainsi en arabe, où l'on écrit de droite à gauche et où l'alphabet est différent, on peut ne pas transcrire les voyelles.
Par ailleurs, pour de nombreux As, l'entrée dans l'écrit en français est complexe dans la mesure où le code oral est très éloigné du code écrit. D'où l'intérêt de la démarche décrite ci-dessus pour tous les As d'un niveau A1 et A2.
Pour aller plus loin :
- DE KEYZER, D. et Alii, Apprendre à lire et à écrire à l’âge adulte, coll. « Outils pour la formation », Paris, Éditions Retz, 2003.
- GIASSON, J., La lecture. De la théorie à la pratique, Bruxelles, De Boeck, 2004, version révisée, 2013.
- MICHEL, P. Du sens au signe, du signe au sens, une méthode intégrative pour apprendre à lire et devenir lecteur à l'âge adulte, Bruxelles, Collectif Alpha, 2013. et donc en présence de ceux-ci.
Le texte est découpé en bandelettes (une phrase par bandelette). Les bandelettes serviront à nouveau lors de l’activité 26.