Cette activité vise à revoir le lexique de la familleLa famille est une thématique qu’on retrouve dans de nombreux récits portés par des migrants (Hubert, 2014). Les liens entre les membres d’une famille, la reliance qu’installent les mots choisis par le locuteur participent à imaginer sa vie parmi les autres et à l’inscrire dans une temporalité. Cela aide l’individu à rassembler des éléments épars de sa vie sur des bases sécurisantes. La famille est un réseau de repères précieux pour l’individu dans son processus de reconstruction identitaire culturel dans un contexte de migration. La famille reste un ancrage fondateur auprès duquel on peut se ressourcer. Partager ensemble des traces de cet ancrage est porteur dans le processus de résilience des apprenants. Comme le mettent en avant Batista Wiese E., Van Dijk M. et Seddik H. (2009), migrer signifie pour une famille « quitter le lieu où ses membres ont construit leurs identifications fondamentales, leur façon de penser et d’agir et, plus particulièrement, de comprendre le monde » « ... » « Autrement dit, migrer c’est quitter son cadre culturel pour une autre vie, un autre lieu, à la recherche d’un rêve ».
Pour aller plus loin :
Batista Wiese, E., Van Dijk, M. et Seddik, H. (2009). La matrice familiale dans l’immigration : trauma et résilience. Dialogue, n°185, p. 67 à 78.
Hubert, B. (2014). Faire de sa vie une fiction. Hommes et migration, n°1306, p.23-30.. Elle peut être facultative, si ce lexique est maitrisé.
Les As reçoivent des fiches avec la présentation de famillesLes fiches présentées ici se veulent représentatives de la diversité qui caractérise la société belge. Cette diversité est d'une part culturelle mais également caractérisée par la variété des structures familiales reconnues par la loi en Belgique : famille traditionnelle, recomposée, monoparentale, homoparentale ; couples mariés, cohabitants légaux, sans enfants; personnes isolées. La Belgique fut un pays précurseur en matière de reconnaissance des droits des personnes LGBT avec la légalisation du mariage homosexuel en 2003 alors que, en 2019, uniquement 15% de la population mondiale a accès au mariage homosexuel (source : https://www.rtbf.be). La cohabitation légale existe, quant à elle, depuis 2000.. Les fiches « famille » sont placées chacune dans une enveloppe. On ajoute dans chaque enveloppe des papiers mentionnant chacun un membre de la famille ainsi que son âge. On forme des groupes en fonction du nombre de membres sur une même fiche famille.
Chaque A tire au sort un papier « membre » et doit présenter le membre de la famille qu’il a tiré au sort. Les As doivent s’organiser en sous-groupes pour constituer la famille : chaque apprenant est un membre de la famille. La présentation de chaque groupe se fait devant l’ensemble de la classe, debout, et chacun présente un membre de sa famille fictive (mon mari, ma mère, mon frère…).
Christophe et Sophie Dubois (44 ans et 42 ans), Sarah Dubois (12 ans), Aurore Dubois (10 ans)
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Saïd et Asma Benali (54 ans et 51 ans), Yasmina Benali (22 ans), Yousra Benali (20 ans), Moad Benali (18 ans)
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Jan Peeters (38 ans) et Judith Lecoq (46 ans), Martin Renard (20 ans), Cyril Renard (17 ans), Amandine Peeters (11 ans), Margot Peeters (8 ans)
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Anne Zoller (39 ans), Eleonore Garcia (13 ans), Nathan Lejeune (9 ans), Arthur De Vos (5 ans)
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Jean-Pierre Claes (42 ans) et Marina Gilberto (43 ans)
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Ingrid François (33 ans), et Ilse Coppens (30 ans), Alice François (7 ans)
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Extension
À partir de ces fiches « famille », l’enseignant peut s’arrêter sur les différents types de familles présentes en Belgique : traditionnelle, recomposée, monoparentale, homoparentale, sans enfants.