Quand j’étais enfant – 1 – 29 – Tâche finale
Les As sont invités à créer un album de souvenirs en sous-groupesLa réalisation d'une tâche commune correspond aux visées préconisées par le CECRL : agir en collectivement pour réaliser une tâche.
Dans une construction commune, les As développent des compétences sociales via des interactions dans la langue cible. Le sous-groupe permet un développement plus large de la production et l'A développe des compétences à l'aide de ses pairs.
Par ailleurs, il se retrouve avec des pairs qui parlent d'autres langues et doit mettre en place des stratégies pour communiquer de manière optimale avec les membres du groupe pour contribuer au mieux au projet final. Cette situation est analogue à ce que vit l'A en dehors de la classe dans un échange social authentique.
Pour aller plus loin :
DAVID, C., ABRY, D., Classe multi-niveaux et pédagogie différenciée, Paris, Hachette, 2018..
Chacun écrit un souvenir d’enfanceLes As sont invités à parler d'eux-mêmes à travers plusieurs activités proposées dans la séquence et dans la tâche finale. Le récit de soi peut se révéler un outil pour aider les migrants à retrouver de la cohérence dans cette rupture que constitue l'exil.
Dans cette situation de rupture où certains ont parfois tout perdu, le souvenir reste le seul élément qu'ils continuent d'emporter avec eux.
Toutefois, pour certains As parler de soi constitue une véritable épreuve et peut déclencher une réaction émotionnelle forte, d'autant lorsqu'il s'agit de relater un souvenir d'enfance.
D'autre part, dans certaines cultures, telles les cultures asiatiques notamment (Chine, Japon), il n'est pas habituel de parler de soi et il peut être incongru de livrer en public ses sentiments, ses opinions ou de raconter son histoire. Une alternative pour éviter de mettre ces As dans une position délicate face aux autres As consiste à proposer un travail écrit, un échange en petit groupe ou un passage par la fiction en faisant imaginer l'histoire d'une tierce personne. C'est ce qui est proposé ici.
Pour aller plus loin :
- HIGASHI, T., L’apprenant asiatique face aux langues étrangères, Presses Universitaires de Grenoble, 1992.
- PAUZET, A. et alii, Habitudes culturelles d’apprentissage dans la classe de FLE, L’Harmattan, 2002.
- LIRE ET ÉCRIRE, "Récits de vie", Le journal de l'Alpha, n°166, novembre 2008. dans lequel sont relatées des habitudes. En binôme, un texte commun est écrit en employant le pronom « on ». Pour s’aider, les As peuvent consulter les référentiels affichés dans la classe.
Les souvenirs sont corrigés et transcrits dans un petit livre commun pour un groupe d’AsUn exemple de production finale, réalisée à l'ASBL CFS (Collectif Formation Société) de Saint-Gilles par les As de Mme Fanny De Weeze, est proposée ici.. L’enseignant apporte des magazines et des feutres de couleurs. Les As peuvent ajouter des photos ou des dessins pour illustrer leurs textes. Ils peuvent aussi les chercher sur Internet si un accès est prévu dans le lieu de formation.